Explorer la Thaïlande à scooter est une expérience à la fois pratique, économique et inoubliable. Louer un scooter en Thaïlande est souvent le meilleur moyen d’explorer les environs à votre rythme, surtout dans les zones où les transports publics sont limités.
Mais avant de vous lancer sur les routes thaïlandaises, quelques précautions s’imposent. Voici notre guide complet pour louer un scooter en toute sécurité.
Pourquoi louer un scooter en Thaïlande ?
Liberté et flexibilité
En scooter, vous pouvez découvrir les plages reculées, les temples moins touristiques et les villages authentiques. Un vrai gain de liberté pour voyager à votre rythme.
Pour comparer avec d’autres options, consultez aussi notre guide complet pour se déplacer en Thaïlande.
Un moyen de transport économique
La location d’un scooter coûte entre 150 et 400 bahts par jour selon les régions. À long terme, c’est bien plus rentable que les taxis ou les excursions organisées.
Conditions pour louer un scooter
Permis de conduire international
⚠️ L’âge minimum légal pour louer un scooter en Thaïlande est de 18 ans. Même si certains loueurs peu regardants peuvent proposer une location en dessous de cet âge, il est impératif d’avoir l’âge requis pour être en règle et assuré.
Il est obligatoire d’avoir un permis international accompagné de votre permis de conduire national. Pour un scooter 125cc, le permis moto est requis pour être assuré.
Attention : le permis A1 (souvent délivré en France pour les scooters 125cc) n’est pas reconnu en Thaïlande. Seul le permis moto complet (permis A) permet d’être légalement couvert par une assurance pour un scooter de 125cc ou plus.
Le permis de conduire international permet de conduire en Thaïlande uniquement si vous êtes un touriste ou visiteur temporaire (jusqu’à environ 90 jours). Au-delà de cette durée, notamment si vous résidez en Thaïlande avec un visa non-touristique (retraite, travail, étudiant…), il est obligatoire de convertir votre permis étranger en permis thaïlandais auprès du Department of Land Transport, ou de repasser le permis localement.
Documents à fournir
- Copie de votre passeport (ne laissez jamais l’original !)
- Dépôt de garantie ou caution (souvent en espèces ou passeport exigé)
- Contrat de location signé
📄 Avant de signer, prenez le temps de lire attentivement toutes les clauses du contrat. Certains loueurs interdisent des usages spécifiques comme transporter un passager, conduire hors des zones autorisées, ou participer à des courses (même informelles). En cas d’infraction, vous risquez de perdre votre caution ou de ne bénéficier d’aucune couverture d’assurance en cas de problème.
Où louer un scooter en Thaïlande ?
Les scooters peuvent être loués presque partout : en bord de rue, directement auprès de votre hôtel ou en ligne via des agences spécialisées. Les petits loueurs locaux sont souvent les plus abordables, mais proposent rarement un service après-vente en cas de problème. Les agences reconnues, un peu plus chères, offrent généralement des scooters bien entretenus, des contrats clairs, et parfois des équipements supplémentaires (deux casques, antivol, GPS). À vous de choisir selon votre niveau de confort et vos priorités.
Types de scooters disponibles
Les modèles automatiques comme le Honda Click ou le Yamaha Mio sont les plus courants. Ils sont simples à conduire, même pour les débutants. Il existe aussi des scooters manuels ou semi-automatiques, parfois plus puissants mais moins accessibles sans expérience.
💡 Certaines agences sérieuses fournissent deux casques par scooter, un antivol ou même un traceur GPS intégré. Ce sont de bons points à vérifier lors de la location, surtout si vous êtes deux ou prévoyez de stationner en ville.
Combien coûte la location d’un scooter ?
Destination | Prix/jour (THB) | Niveau de circulation |
---|---|---|
Bangkok | 200–400 | Élevé |
Chiang Mai | 150–300 | Modéré |
Phuket | 250–500 | Élevé |
Koh Samui | 200–450 | Modéré |
Pai | 100–200 | Faible |
💡 La majorité des scooters disponibles en Thaïlande sont automatiques. Les modèles manuels sont rares, sauf dans les grandes villes.
Variation des prix selon la saison
Les tarifs peuvent augmenter pendant la haute saison touristique (novembre à février), notamment dans les zones balnéaires comme Phuket ou Koh Samui. En basse saison (mai à octobre), les prix sont souvent plus flexibles, et il est possible de négocier pour les locations longues durée.
Assurance et sécurité : ce qu’on ne vous dit pas toujours
Des assurances souvent très limitées
La plupart des scooters loués en Thaïlande ne sont pas couverts pour les dommages matériels ni corporels. En cas d’accident, les frais médicaux et les réparations sont à votre charge. Vérifiez votre contrat et privilégiez les loueurs proposant une assurance complémentaire.
Quelques loueurs proposent une assurance tous risques, mais celle-ci est rare, souvent incomplète, et peut comporter de nombreuses exclusions (franchises élevées, pièces non couvertes, conducteur non déclaré). Lisez toujours les petites lignes du contrat ou demandez une copie de la police d’assurance.
🔐 À noter : la grande majorité des scooters de location ne sont pas assurés contre le vol. Si votre scooter est dérobé, vous serez généralement tenu de rembourser l’intégralité de sa valeur, même si vous aviez les clés sur vous. Cette somme peut facilement dépasser 30 000 à 70 000 bahts selon le modèle. Pour limiter les risques, utilisez systématiquement un antivol, garez-vous dans des endroits surveillés, et demandez au loueur si une option contre le vol est proposée (rarement, mais cela existe).
Ce que couvre (vraiment) l’assurance gouvernementale locale
La plupart des scooters de location sont couverts uniquement par une assurance obligatoire minimale thaïlandaise (Por Ror Bor). Elle ne couvre que la responsabilité civile de base en cas de blessure à un tiers. Elle n’inclut ni les dommages au scooter, ni vos propres blessures. Pour une protection correcte, vous devez disposer d’une assurance voyage étendue ou demander une assurance tous risques auprès du loueur (rarement proposée).
Faut-il laisser son passeport ?
Certains loueurs exigent le dépôt du passeport en garantie. C’est une pratique risquée et déconseillée. Pour en savoir plus, consultez notre guide sur les arnaques fréquentes liées à la location de scooter en Thaïlande et comment les éviter. Préférez ceux qui acceptent une photocopie et une caution en espèces.
En cas d’accident ou de contrôle de police
- Appelez les secours au 1669 pour une ambulance, et la police au 191 si nécessaire.
- Ne déplacez pas le véhicule si un constat est nécessaire.
- Gardez toujours sur vous votre permis, le contrat de location et une preuve d’assurance.
- En cas de contrôle, restez calme et coopératif. Les amendes pour non-port du casque ou conduite sans permis peuvent être immédiates (environ 500 bahts).
🚨 En cas d’accident sans permis valide, l’assurance ne couvre rien et vous devrez payer vous-même les frais médicaux, dommages matériels, voire des indemnités aux victimes. Des poursuites judiciaires peuvent aussi être engagées en cas de blessures graves.
Alternatives pour les débutants ou voyageurs prudents
- Les tuk-tuks en Thaïlande, pratiques et typiques pour de courts trajets
- Les songthaews (taxis collectifs locaux)
- Les taxis ou Grab, peu chers pour les trajets courts
- Les vélos, disponibles dans certaines villes tranquilles comme Pai ou Sukhothai
🛑 Si vous êtes novice en deux-roues, évitez de conduire en ville ou en montagne, où la circulation est plus dense ou les routes plus dangereuses. Privilégiez les petites villes tranquilles ou les îles plates, ou optez pour un autre moyen de transport plus sûr.
Conseils de sécurité essentiels
Port du casque obligatoire
Le casque est obligatoire et souvent négligé. Refusez les casques abîmés ou trop petits. Un casque adapté peut vous sauver la vie.
Conduite à gauche : prudence requise
En Thaïlande, on roule à gauche. Redoublez d’attention aux carrefours, dépassements et intersections.
Adapter sa conduite au trafic local
Entre les tuk-tuks, les motos-taxis, les bus et les voitures, la circulation peut être imprévisible. Anticipez, ralentissez, et évitez de conduire de nuit ou sous la pluie.
Si vous voyagez entre mai et octobre, sachez que conduire un scooter pendant la saison des pluies peut être dangereux en raison des chaussées glissantes, des ornières inondées et de la visibilité réduite.
Checklist avant de partir
- Freins, pneus et phares fonctionnels
- Niveau d’essence suffisant
- Contrat clair et photos du véhicule
En résumé : si vous avez un bon permis, un casque, de l’expérience et une assurance solide, la Thaïlande à scooter vous offrira une liberté inégalée. Sinon, n’hésitez pas à explorer d’autres moyens de transport locaux tout aussi authentiques.
Conclusion : liberté et vigilance vont de pair
Louer un scooter en Thaïlande est l’une des meilleures façons d’explorer le pays à votre rythme, que ce soit pour rejoindre une plage cachée, grimper vers un temple en montagne ou flâner dans les rues d’un village. Mais cette liberté implique aussi des responsabilités : permis valide, assurance adaptée, vigilance constante.
Si vous êtes bien préparé, cette expérience vous offrira une autonomie précieuse et des souvenirs inoubliables. Sinon, n’hésitez pas à opter pour les alternatives locales comme les tuk-tuks, les taxis ou même les songthaews. Quoi qu’il en soit, la Thaïlande se découvre aussi bien à deux roues qu’avec prudence.
FAQ sur la location de scooters en Thaïlande
Ai-je besoin d’un permis moto pour louer un scooter en Thaïlande ?
Oui. Pour être couvert par une assurance, un permis international + un permis moto sont fortement recommandés, surtout pour les scooters de 125cc.
Dois-je laisser mon passeport en caution ?
Non, ce n’est pas conseillé. Préférez les loueurs acceptant une photocopie et une caution en espèces.
Mon assurance voyage couvre-t-elle la conduite d’un scooter ?
Uniquement si vous avez un permis valide reconnu en Thaïlande. Vérifiez bien les exclusions de votre contrat d’assurance.
Quel type de scooter choisir si je suis débutant ?
Un scooter automatique de 110–125cc est idéal pour les débutants : facile à prendre en main et répandu dans tout le pays.
Quels sont les risques si je conduis sans permis valide ?
En cas d’accident, votre assurance peut refuser toute indemnisation. De plus, vous risquez une amende, voire des poursuites.
📘 Petit lexique des termes locaux
- Songthaew : Taxi collectif aménagé à l’arrière d’un pick-up, utilisé pour les trajets urbains ou ruraux.
- Grab : Application mobile de VTC (équivalent d’Uber) très utilisée en Thaïlande.
- Por Ror Bor : Assurance minimale obligatoire pour tous les véhicules motorisés en Thaïlande. Elle couvre uniquement les blessures causées à des tiers.
- Permis A / A1 : En France, le permis A1 autorise les 125cc mais n’est pas reconnu en Thaïlande. Seul le permis A (moto complète) est valable pour être assuré.
- Tuk-tuk : Véhicule motorisé à trois roues, emblématique des transports urbains thaïlandais.
🔗 Pour des informations officielles et à jour sur le permis de conduire en Thaïlande, consultez la page dédiée de l’Ambassade de France en Thaïlande.