🔄 Article mis à jour le 25 juillet 2025
Bien souvent, on connaît peu de choses sur les créatures fascinantes que sont les varans. En Thaïlande, le varan malais règne en maître parmi les reptiles thaïlandais. Le varan malais est parfois appelé varan à deux bandes en raison des motifs caractéristiques que l’on retrouve sur sa peau. Avant d’entrer dans leur univers, parcourez aussi notre guide des animaux de Thaïlande pour avoir une vue d’ensemble de la faune locale.
Notre article vous plongera ensuite dans le monde de ces lézards géants, en éclairant leur vie secrète et leur relation avec notre environnement. Découvrez ces dragons des temps modernes, qui incarnent la diversité et l’adaptation remarquable de la faune locale.
Points clés à retenir
- Les varans malais (Varanus salvator) peuvent atteindre 3 mètres de long et 60 kg.
- Ils vivent dans des habitats variés : forêts, mangroves, rivières, îles, parcs urbains (Koh Lanta, parc Rama IX, Lumpini…)
- Carnivores opportunistes, ils mangent poissons, oiseaux, grenouilles, jeunes crocodiles…
- Leur adaptation à la vie urbaine cause des incidents, nécessitant une gestion des populations.
- Espèce protégée (CITES), menacée par la destruction de son habitat mais aussi le braconnage.
Que faire si je croise un varan ?
- Restez calme et gardez vos distances : le varan préfère fuir.
- Ne tentez pas de le nourrir ou de l’attraper.
- Prévenez les autorités locales si l’animal est en détresse ou dans un lieu public fréquenté.
- En cas de morsure, consultez un médecin rapidement (risque d’infection bactérienne).
Perception culturelle et ressenti local
En thaï, le varan est appelé “hia”, un terme aussi utilisé comme insulte grave. Beaucoup de Thaïlandais considèrent le varan comme un mauvais augure, porteur de malchance, même si certains y voient aussi un symbole de force ou de richesse. Cette ambivalence se retrouve dans de nombreuses superstitions locales.
Description du varan malais
Plongeons dans l’univers du varan malais, ce géant thaïlandais aux allures préhistoriques. Il impressionne par sa taille (jusqu’à 3 mètres, 60 kg), sa peau écailleuse marquée de bandes, ses yeux perçants et sa queue puissante. Les jeunes sont plus vivement colorés. Il nage, grimpe et chasse avec agilité. Il ne faut pas confondre le varan malais avec le célèbre varan de Komodo, bien plus massif et uniquement présent en Indonésie.
Un animal qui intéresse la science
Au-delà de sa réputation parfois négative, le varan malais suscite l’intérêt de la communauté scientifique. Des recherches sont actuellement menées en Thaïlande pour explorer les propriétés médicinales de son sang. Des études suggèrent qu’il pourrait contenir des composés efficaces dans le traitement potentiel contre certaines formes de cancer et même la Covid-19. Cette piste surprenante pourrait à l’avenir revaloriser l’image de cet animal fascinant.
Comportement
Les varans malais sont des explorateurs intrépides, souvent repérés près des habitations humaines à la recherche de nourriture. Ils sont attirés par les poulaillers et s’adaptent à la vie urbaine, notamment dans les parcs de Bangkok. Leur mode de vie semi-aquatique leur permet de passer aisément du terrestre à l’aquatique. Leur morsure peut transmettre des bactéries : le respect de leur espace est essentiel pour éviter les incidents.
Habitat et répartition en Thaïlande
Les varans bénéficient d’une grande diversité d’habitats, des forêts denses aux mangroves côtières, rivières, canaux, lacs, îles et marécages. Ils sont très présents dans les parcs urbains : par exemple, on estime qu’environ 400 individus vivent actuellement dans le parc Lumpini à Bangkok. Face à cette prolifération, qui a parfois causé des incidents comme des collisions avec des cyclistes, les autorités de la ville ont mis en place des programmes de gestion. Ces mesures incluent la capture des varans, souvent appâtés avec du poisson-chat, et leur relocalisation dans des réserves naturelles plus adaptées, comme celle de la province de Ratchaburi, afin d’assurer une cohabitation sécurisée.
Lieux communs d’habitation
- Près des cours d’eau : le varan d’eau passe beaucoup de temps à plonger et nager.
- Zones boisées : ils se cachent sous les feuilles mortes ou dans les troncs.
- Abords des habitations : certains s’aventurent près des maisons pour trouver de la nourriture.
- Parcs nationaux : Koh Lanta offre un habitat protégé.
- Îles et mangroves : zones riches en ressources et idéales pour la ponte.
Alimentation
Le varan malais est un carnivore opportuniste. Il mange poissons, grenouilles, lézards, oiseaux, rongeurs, crabes, serpents, tortues et parfois de jeunes crocodiles. Il chasse à l’affût, utilise sa langue bifurquée pour détecter les proies, et sa queue pour capturer ou assommer.
Techniques de chasse
Ce prédateur utilise une stratégie d’embuscade, sa capacité à rester sous l’eau longtemps, et sa queue puissante pour surprendre ses proies. Il grimpe et creuse pour atteindre oiseaux et petits mammifères.
Interactions avec l’homme
Ces reptiles s’aventurent parfois en ville, donnant lieu à des rencontres surprenantes et parfois choquantes. Par exemple, un varan de près de deux mètres a été filmé escaladant les rayons d’un supermarché 7-Eleven, un incident probablement lié à la sécheresse qui réduisait ses sources de nourriture naturelles. Plus tragiquement, en mai 2025, un varan a été découvert à Samut Prakan avec le corps d’un nouveau-né, illustrant de manière frappante son comportement de charognard opportuniste en milieu urbain. Bien que leur morsure puisse transmettre des bactéries, ils évitent l’homme et préfèrent fuir.
Protection et conservation en Thaïlande
Protéger ces animaux est essentiel pour la biodiversité. Leur habitat est menacé par le développement humain et la pollution. De plus, le varan est victime de braconnage. Sa viande est parfois consommée localement, et certaines de ses parties sont utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise, ce qui constitue une menace directe pour l’espèce. Heureusement, des parcs nationaux comme Koh Lanta offrent un refuge sécurisé. Leur inclusion à la CITES limite le commerce international. La sensibilisation des communautés locales et des farangs favorise une cohabitation respectueuse.
Conclusion
Les grands lézards de Thaïlande représentent une facette captivante de la biodiversité locale. Leur rôle écologique est crucial, et une meilleure compréhension favorise une cohabitation harmonieuse avec l’homme. Sensibilisation et protection restent essentielles pour préserver ces fascinants reptiles…. Note de l’auteur : Toutes les photos présentées dans cet article ont été prises lors de mes visites au parc Lumpini de Bangkok, offrant un aperçu authentique de la vie de ces animaux dans leur habitat naturel.
FAQ
1. Quelle est l’espèce de varan la plus commune en Thaïlande ?
Le varan malais (Varanus salvator), aussi appelé varan à deux bandes, est de loin le plus répandu, notamment près des points d’eau et même dans les parcs urbains comme Lumpini à Bangkok.
2. Le varan malais est-il dangereux pour l’homme ?
Le varan malais est naturellement craintif et préfère fuir. Contrairement à une croyance populaire et à son cousin le dragon de Komodo, le varan malais n’est pas venimeux. Le danger principal de sa morsure réside dans le risque élevé d’infection, car sa salive contient de nombreuses bactéries. Il est donc crucial de garder ses distances et de ne jamais tenter de l’approcher ou de le nourrir.
3. Peut-on voir des dragons de Komodo en Thaïlande ?
Les dragons de Komodo ne sont pas natifs de Thaïlande, mais on peut les voir dans certains zoos ou parcs animaliers. Il est important de ne pas confondre les espèces locales avec le dragon de Komodo, qui est une espèce distincte et plus dangereuse, native uniquement de certaines îles indonésiennes.
4. Comment se reproduisent ces reptiles en Thaïlande ?
La reproduction est ovipare. Les femelles pondent généralement leurs œufs dans des nids creusés dans le sol ou dans des termitières abandonnées. La période d’incubation varie selon les espèces et les conditions environnementales.
5. Quelle est la vitesse maximale ?
La vitesse peut être surprenante pour un reptile de cette taille. Sur de courtes distances, certaines espèces peuvent atteindre des vitesses allant jusqu’à 20 km/h. Dans l’eau, leur vitesse de nage est également impressionnante, ce qui en fait des prédateurs redoutables dans les environnements aquatiques.