🔄 Article mis à jour le 2 août 2025
Avec sa peau écailleuse et son parfum surprenant, le fruit du serpent en Thailande intrigue autant qu’il séduit. Localement il est connu sous le nom de sala (สละ) et plus largement sous le nom de salak, ce fruit exotique est un incontournable des marchés asiatiques. Plongeons ensemble dans l’univers de ce fruit aussi délicieux qu’insolite.
🍍 Envie de découvrir d’autres délices tropicaux ? Jetez un œil à notre guide des meilleurs fruits en Thaïlande.
Qu’est-ce que le fruit du serpent en Thaïlande ?
Origine botanique
Le fruit du serpent provient du palmier Salacca zalacca, originaire d’Indonésie mais largement cultivé en Thaïlande, en Malaisie et aux Philippines. Il pousse en grappes au ras du sol, et sa peau brune en écailles évoque celle d’un serpent, d’où son surnom.
Salak ou sala ?
En Thaïlande, le terme « sala » est utilisé pour désigner les variétés locales, souvent plus sucrées et moins astringentes que celles d’Indonésie, où le nom « salak » est plus répandu. Les deux désignent néanmoins le même fruit.
Variétés de fruit du serpent en Thaïlande et en Indonésie
Thaïlande
- Noen Wong (de la province de Trat) : C’est la variété « reine » de Thaïlande, la plus réputée et la plus recherchée. Originaire de la province de Trat, elle est célèbre pour son équilibre parfait entre douceur et acidité, sa chair épaisse, croquante et très parfumée. C’est le produit phare de la région.
- Sumalee : Une autre variété populaire, très juteuse, douce et peu acide.
Indonésie
- Pondoh : très sucré, sans astringence.
- Bali : acidulé et croquant.
- Gula Pasir : rare, extrêmement doux, prisé pour les desserts.
Goût et texture du fruit du serpent
La chair du fruit du serpent est ferme, croquante et juteuse. Son goût varie selon la variété : il peut être sucré, acidulé ou légèrement astringent. On le compare parfois au mélange d’un ananas, d’un litchi et d’un coing. D’autres le rapprochent de la pomme ou même de la fraise, selon la variété dégustée et le niveau de maturité. Pour un retour d’expérience gourmand, consultez l’article sur le fruit du serpent sur Papilles et Pupilles.
Comment consommer et cuisiner le fruit du serpent ?
Préparation
Il suffit de pincer la pointe du fruit pour détacher la peau. La chair, souvent divisée en trois lobes, renferme un noyau qu’il ne faut pas consommer.
👉 Astuce de dégustation : Une fois le lobe de chair extrait, pensez à retirer la fine membrane transparente qui l’enveloppe. Elle peut être légèrement amère et gâcher le plaisir.
Idées recettes
En Thaïlande, le fruit du serpent se consomme parfois simplement accompagné d’un mélange de sel et de sucre, ou en dessert traditionnel appelé loi kaew, où les fruits sont plongés dans un sirop sucré glacé.
-
- Confiture de fruit du serpent : avec sucre et citron vert.
- Salade de fruits tropicaux : mangue, papaye, fruit du serpent.
- Curry au fruit du serpent : version végétarienne, légèrement sucrée.
- Dessert coco-fruit du serpent : lait de coco, tapioca et fruit du serpent en lamelles.
Valeurs nutritionnelles détaillées du fruit du serpent
Les valeurs nutritionnelles peuvent varier selon la variété, la maturité du fruit et les conditions de culture. Par exemple, selon les sources, la teneur en calories oscille entre 70 et 82 kcal pour 100 g, et celle en fibres entre 2,4 g et 2,8 g.
Élément | Pour 100 g |
---|---|
Calories | 82 kcal |
Glucides | 22 g |
Fibres | 2,6 g |
Vitamine C | 8 mg |
Potassium | 260 mg |
Antioxydants | Flavonoïdes, tanins |
Bienfaits santé
Le fruit du serpent favorise la digestion, aide à réguler la glycémie, soutient le système immunitaire et améliore la santé oculaire grâce à sa teneur en bêta-carotène.
À noter : une consommation excessive peut entraîner une constipation en raison de sa richesse en tanins. Il est recommandé de le consommer avec modération, notamment pour les personnes ayant un système digestif sensible.
Histoire et anecdotes culturelles autour du fruit du serpent
Le fruit du serpent est un véritable emblème pour certaines régions. Chaque année, la province de Trat met sa variété star à l’honneur lors du « Trat Agricultural Fair and Sweet Salak Day », un festival qui se tient généralement fin mai ou début juin. C’est l’occasion idéale pour découvrir ce fruit sous toutes ses formes. En Indonésie, le salak est parfois surnommé « fruit de la mémoire » car il est riche en potassium et en pectine, bénéfiques pour le cerveau. Ce surnom repose sur des traditions locales, mais ses effets sur la mémoire n’ont pas été prouvés scientifiquement à grande échelle.
Où acheter le fruit du serpent en dehors d’Asie ?
Le fruit du serpent est parfois disponible dans les épiceries asiatiques spécialisées en Europe, surtout entre juin et septembre. Le prix varie entre 15€ et 25€ le kilo selon la fraîcheur et la variété. On le trouve également sous forme séchée ou en conserve.
Conseils pour choisir et conserver le fruit du serpent
Préférez un fruit à la peau brillante, ferme, sans odeur aigre. Il se conserve quelques jours à température ambiante, ou une semaine au réfrigérateur.
Conclusion : Un fruit fascinant à découvrir
Exotique, nutritif et surprenant, le fruit du serpent en Thaïlande mérite sa place parmi les merveilles fruitées du pays. Plus qu’une simple curiosité, c’est un produit du terroir que la Thaïlande cherche à valoriser. Face à la concurrence, le pays mise sur la qualité, avec des variétés d’exception comme le Noen Wong de Trat, et sur l’innovation, en développant des produits transformés à haute valeur ajoutée (salak déshydraté, sirops, vin de fruit) pour séduire les marchés locaux et internationaux. Que ce soit pour ses bienfaits, son goût unique ou son importance culturelle, il saura ravir les curieux et les gourmets.