🔄 Article mis à jour le 27 août 2025
Les moustiques en Thaïlande ne sont pas de simples nuisibles. Dans ce pays au climat tropical chaud et humide, ils trouvent des conditions idéales pour proliférer. Ces insectes représentent un vrai danger pour la santé, car ils transmettent des maladies graves comme la dengue, le paludisme ou le virus Zika, de Bangkok aux zones rurales. Cet article vous aide à comprendre ces risques et vous montre comment bien vous protéger.
Les principales maladies transmises par les moustiques
Pour vous donner une vue d’ensemble rapide, voici un tableau comparatif des principales maladies transmises par les moustiques en Thaïlande :
Tableau comparatif des principales maladies transmises
Maladie | Moustique vecteur | Symptômes | Zone/Période à risque | Prévention |
---|---|---|---|---|
Dengue | Aedes aegypti | Fièvre élevée, douleurs, éruptions | Partout, surtout saison des pluies | Répulsifs, moustiquaires, vêtements longs |
Paludisme | Anopheles | Fièvre, frissons, fatigue | Zones frontalières, toute l’année | Traitement préventif, protection anti-piqûres |
Zika | Aedes aegypti | Légère fièvre, douleurs, risque fœtal | Partout, surtout saison des pluies | Protection accrue, femmes enceintes à risque |
Chikungunya | Aedes aegypti | Fièvre, douleurs articulaires | Zones urbaines en saison humide | Répulsifs, moustiquaires |
Encéphalite japonaise | Culex | Fièvre, maux de tête, troubles neurologiques | Zones rurales, surtout pendant la mousson | Vaccination, protection anti-moustiques |
Aedes (dengue, Zika, chikungunya) : surtout de jour, avec pics à l’aube et au crépuscule (actifs aussi en intérieur).
Anopheles (paludisme) : principalement la nuit, du crépuscule à l’aube.
Dengue
La dengue est fréquente dans les régions tropicales et se répand surtout en Thaïlande durant la saison des pluies. Transmise par le moustique Aedes, elle cause une forte fièvre, des douleurs musculaires ou articulaires, une grande fatigue et parfois une éruption cutanée. Les formes graves demandent un suivi médical strict. Dans les grandes villes comme Bangkok, on observe des pics saisonniers liés aux pluies et à la densité urbaine.
2024 (au 28 février) : 16 319 cas et 16 décès (létalité 0,1%), soit ≈2,1× plus de cas qu’aux mêmes mois de 2023.
2025 (du 1er janvier au 4 juin) : 13 079 cas et 15 décès rapportés au niveau national.
⚠️ À éviter en cas de dengue
Ne prenez pas d’aspirine ou d’anti-inflammatoires si vous avez des symptômes de dengue. Ces médicaments peuvent augmenter les risques de saignements. Optez plutôt pour du paracétamol et consultez rapidement un médecin.
🩺 Voyagez l’esprit tranquille
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Paludisme
Le paludisme est moins courant dans les zones touristiques, mais il reste actif près des frontières ou dans certaines provinces éloignées. Transmis par les moustiques Anopheles qui piquent le soir et la nuit, il se manifeste d’abord par une fièvre cyclique, des frissons et une forte fatigue. Selon votre destination, un traitement préventif peut être utile.
Zones plus à risque (frontières, forêts)
- Frontière Myanmar: Mae Hong Son, Chiang Mai (rural), Chiang Rai (rural), Tak, Kanchanaburi
- Frontière Cambodge: Trat, Chanthaburi, Sa Kaeo, Surin
- Frontière Laos: Ubon Ratchathani, Loei, Nong Khai
- Centres urbains et îles touristiques majeures: risque paludisme faible à négligeable
Virus Zika
Le virus Zika est présent en Thaïlande et représente un risque particulier pour les femmes enceintes, en raison de ses effets potentiels sur le fœtus. Transmis par Aedes, il peut provoquer une légère fièvre, des douleurs et souvent une éruption cutanée. La prévention repose sur la protection anti-piqûres et l’évitement des zones à forte activité de moustiques, surtout en saison humide.
À retenir : les symptômes sont généralement bénins et de courte durée (plusieurs jours), mais le risque fœtal justifie des précautions accrues; en cas de projet de grossesse, un délai de précaution avant conception est généralement recommandé après le séjour.
- Durée: symptômes souvent brefs, quelques jours.
- Gravité/risques: généralement bénin; risque fœtal justifiant des précautions accrues.
- Vaccin/indication: pas de vaccin disponible; prévention par protection anti‑piqûres et conseils médicaux si projet de grossesse.
Chikungunya et encéphalite japonaise
Le chikungunya cause des douleurs articulaires qui peuvent durer des semaines, voire des mois, ainsi que de la fièvre. L’encéphalite japonaise (EJ), plus rare, peut entraîner de graves complications neurologiques.
À retenir : le chikungunya se caractérise par des arthralgies parfois prolongées; le vaccin contre l’EJ est à envisager pour les séjours longs en zones rurales (rizières, élevages porcins), surtout pendant la mousson, selon l’avis de la médecine des voyages.
En un coup d’œil — Chikungunya
- Durée: fièvre aiguë quelques jours; douleurs articulaires possibles plusieurs semaines à mois.
- Gravité/risques: fatigue et arthralgies invalidantes; complications rares mais possibles.
- Vaccin/indication: pas de vaccin largement disponible; prévention basée sur l’anti‑piqûre.
En un coup d’œil — Encéphalite japonaise
- Durée: incubation environ 5–15 jours; évolution rapide en cas de forme symptomatique.
- Gravité/risques: maladie rare mais potentiellement grave (atteinte neurologique).
- Vaccin/indication: vaccin recommandé pour séjours longs/ répétés en zones rurales (rizières/élevages porcins), surtout durant la mousson; avis en médecine des voyages.
Quand et où les moustiques sont-ils les plus actifs ?
Les moustiques sont présents toute l’année, mais leur nombre culmine de mai à octobre, pendant la saison des pluies en Thaïlande. Les zones rurales sont les plus touchées, notamment les rizières, canaux et forêts. Dans les villes comme Bangkok et Chiang Mai, ils sont particulièrement actifs à l’aube et au crépuscule, tandis que les îles touristiques sont surtout exposées près des zones humides et végétalisées.
Comment éviter les moustiques en Thaïlande ?
DEET 20–30% : référence en zones tropicales, tenue longue. Icaridine 20–25% : alternative efficace, souvent mieux tolérée. PMD (eucalyptus citronné) 20–30% : option végétale efficace mais durée plus courte.
Cas particuliers : enfants — respecter les concentrations adaptées par tranche d’âge; grossesse — privilégier concentrations modérées et avis médical. Ordre d’application : crème solaire puis répulsif; réapplication après baignade/transpiration.
Vêtements et moustiquaires
- Portez des vêtements longs et clairs pour réduire les piqûres de moustiques, surtout au crépuscule et à l’aube.
- Dormez sous une moustiquaire imprégnée si la pièce n’est pas climatisée ou hermétique.
Répulsifs et insecticides
- Appliquez un répulsif contenant du DEET, de l’icaridine ou du PMD (huile d’eucalyptus citronné) sur les zones exposées.
- Utilisez des diffuseurs ou sprays anti-moustiques dans la chambre avant la nuit.
Conseils d’application : appliquez d’abord la crème solaire, puis le répulsif; renouvelez après baignade/transpiration; évitez le contact avec yeux/bouche/mains des enfants.
Comportements à adopter
- Évitez les zones à risque (boisées, marécageuses ou humides), surtout à l’aube et au crépuscule.
- Faites tourner un ventilateur ou utilisez la climatisation pour perturber leur vol.
Conseils pour les voyageurs et expatriés
- Faites un bilan de santé avant de partir : certains vaccins peuvent être conseillés.
- Préparez une trousse de premiers secours. Incluez répulsifs, moustiquaire de voyage et paracétamol.
- Prenez une assurance couvrant les soins médicaux à l’étranger, même en cas d’hospitalisation.
Les moustiques sont-ils présents toute l’année en Thaïlande ?
Oui. Même en saison sèche, il est difficile de les éviter complètement. Ils sont moins nombreux qu’en saison des pluies, mais restent présents dans les zones humides, les parcs ou près des canaux. Une protection minimale est donc toujours conseillée.
Le risque est-il le même partout en Thaïlande ?
Non. Le paludisme est presque absent des grandes villes comme Bangkok ou Chiang Mai et des îles touristiques, mais il persiste dans les zones frontalières avec le Myanmar, le Cambodge et le Laos, notamment dans certaines provinces comme Chiang Rai. En revanche, la dengue peut apparaître partout dans le pays, y compris en ville.
Repères géographiques : les segments frontaliers forestiers (Myanmar/Cambodge/Laos) concentrent l’essentiel du risque paludisme, alors que les centres urbains et la plupart des îles touristiques sont peu concernés.
Paludisme : des cas de résistance aux traitements ?
Dans certaines zones frontalières de Thaïlande, des souches de paludisme montrent une résistance partielle à l’artémisinine. Il est donc crucial de consulter un médecin avant de partir, afin d’évaluer la nécessité d’un traitement préventif selon votre itinéraire.
Les efforts en Thaïlande pour lutter contre les moustiques
La Thaïlande teste de nouvelles méthodes pour réduire la transmission des maladies, comme l’introduction de moustiques stériles ou porteurs de la bactérie Wolbachia. Des instituts de recherche locaux mènent ces actions dans des zones tests, avec pour objectif de limiter la propagation des virus.
Prévention : conseils supplémentaires pour éviter les piqûres
- Évitez les vêtements foncés, surtout le noir, qui attirent les moustiques.
- Inspectez souvent votre logement ou chambre pour repérer les zones où l’eau stagne (assiettes sous pots de fleurs, gouttières bouchées, etc.).
- Si vous restez longtemps, utilisez des moustiquaires traitées à la perméthrine, conçues pour les tropiques.
Adaptez votre protection selon la période de l’année, car les précautions diffèrent entre saison sèche et saison humide. Pour mieux préparer votre séjour, lisez notre guide sur le climat en Thaïlande mois par mois.
Où et quoi acheter sur place ?
En Thaïlande, on trouve des répulsifs et accessoires anti-moustiques dans les enseignes courantes comme Boots, Watsons, les pharmacies locales et même dans les innombrables 7‑Eleven. Les gammes à base de DEET (20–30%) et d’icaridine (20–25%) sont largement disponibles; le PMD est présent mais parfois en concentrations plus faibles. Les prix sont généralement accessibles pour les formats de poche; vérifiez toujours la concentration d’actif indiquée sur l’étiquette.
Les moustiquaires de qualité sont plus faciles à trouver dans les grandes villes; la perméthrine textile peut être plus difficile à se procurer localement, d’où l’intérêt de traiter ses vêtements avant le départ. Lisez bien les notices des produits, car certains répulsifs locaux peuvent présenter des dosages hétérogènes: privilégiez des marques reconnues et des produits conformes aux recommandations internationales.
Que faire en cas de piqûre ou de symptômes ?
- Nettoyez la zone et évitez de gratter; utilisez un antiseptique et, si besoin, une crème apaisante.
- En cas de fièvre ou douleurs: privilégiez le paracétamol; évitez les AINS (ibuprofène, aspirine).
- Hydratez-vous bien et surveillez l’apparition de signes d’alerte (saignements, vomissements persistants, etc.).
- Consultez rapidement si des symptômes évocateurs de dengue ou de paludisme apparaissent.
En cas d’urgence, il est crucial de se rendre dans un établissement adapté. Pour cela, consultez notre guide des meilleurs hôpitaux par ville en Thaïlande. Vous y trouverez une analyse détaillée des hôpitaux internationaux et publics, comme le Bumrungrad International Hospital (Bangkok) ou le réseau Bangkok Hospital, pour vous aider à faire le bon choix rapidement.
Et les autres insectes en Thaïlande ?
En plus des moustiques, d’autres nuisibles posent problème en Thaïlande, comme les fourmis rouges (piqûres douloureuses), les tiques (risque de bactéries) et certaines araignées ou scolopendres. Dans les zones boisées, portez des chaussures fermées et vérifiez souvent votre peau et vos vêtements.
Plantes répulsives utilisées localement
En Thaïlande, plusieurs plantes médicinales traditionnelles sont employées pour repousser les moustiques, comme la citronnelle, le basilic thaï, le neem ou le pandan. On les emploie en huiles essentielles, en bougies ou directement plantées autour des maisons. Leur efficacité est moindre que celle des répulsifs chimiques, mais elles peuvent constituer un complément naturel utile.
Consulter un médecin avant le départ
Avant de partir en Thaïlande, consultez un médecin ou un centre de médecine des voyages. Ils évalueront les risques selon votre santé et vos destinations, et vérifieront les vaccins ou traitements antipaludiques nécessaires. Le vaccin contre la fièvre jaune n’est pas requis pour les voyageurs venant d’Europe ou de pays sans risque, car la maladie n’est pas présente en Thaïlande.
En revanche, le vaccin est obligatoire si vous arrivez d’un pays à risque (dès 9 mois) ou si vous avez transité plus de 12 heures dans un aéroport de ces pays. Vérifiez si vous êtes concerné et faites le vaccin au moins 10 jours avant votre départ si besoin. Pour plus de protection, imprégnez vos vêtements de perméthrine avant de partir : ce traitement résiste à plusieurs lavages et est difficile à trouver en Thaïlande, d’où l’intérêt de le faire en amont, surtout pour les zones rurales ou à haut risque.
Protéger les bébés et jeunes enfants
Bébés et jeunes enfants sont très vulnérables aux moustiques. Utilisez des moustiquaires de lit adaptées, bien ajustées et, si possible, imprégnées d’insecticide. Évitez les répulsifs sur la peau des bébés de moins de 6 mois et privilégiez la barrière physique. Pour les enfants plus grands, choisissez des répulsifs adaptés en respectant scrupuleusement les dosages indiqués.
En résumé
Les moustiques en Thaïlande sont une menace sérieuse. En connaissant les risques, en appliquant les bonnes protections et en restant informé, il est possible de voyager sereinement. Souvenez-vous : une bonne préparation assure un séjour réussi sous les tropiques !
Checklist anti-moustiques (rapide)
- Répulsif (DEET 20–30% ou icaridine 20–25%); PMD en complément.
- Moustiquaire de voyage (idéalement imprégnée).
- Vêtements longs, clairs, éventuellement imprégnés de perméthrine.
- Spray de chambre/diffuseur; ruban adhésif pour moustiquaire.
- Paracétamol, antiseptique, crème apaisante.
- Assurance santé voyage et contacts d’hôpitaux.
Sources et références
- Organisation mondiale de la santé (OMS) – Dengue et dengue sévère
- Ministère français des Affaires étrangères – Conseils aux voyageurs
- Institut Pasteur – Conseils santé pour la Thaïlande
- OMS, Bulletin épidémiologique SEARO (février 2024, données MOPH Thaïlande) – chiffres dengue 2024 (au 28 février).
- Bangkok Post, déclaration du ministre de la Santé publique (10 juin 2025) – chiffres dengue 2025 (au 4 juin).
- Autorités sanitaires thaïlandaises (Department of Disease Control) et CDC — à consulter pour statistiques annuelles, cartes et mises à jour régulières.